Cycle les mythes : les femmes fatales 1 : les danaïdes
Cinéma, Lecture - Conte - Poésie
Aix-en-Provence 13090
Le 29/01/2025
Elle nous regarde, nous les hommes, sous ses longs cils, et son visage parfait s’estompe dans la fumée d’une très longue cigarette… Sans même une parole, sans le vouloir peut-être, elle nous mène à la ruine, à la trahison, à la mort. Cet archétype du cinéma, c’est la femme fatale : elle incarne un fatum, un destin.
Mais bien avant les divines Louise Brooks, Marlène Dietrich ou Greta Garbo, dès les mythes fondateurs de notre culture, apparaissent des femmes-destin ; comme si les hommes se vengeaient de leur propre désir en divinisant la gent féminine, tout en l’accusant de tous les malheurs du monde. Et ces femmes fatales nourrissent depuis des siècles la poésie, la peinture, la musique, l’opéra, le cinéma.
Si nous ouvrons la Bible nous rencontrons bien vite la femme première, Ève, qui prêta l’oreille à un serpent malin, avec les conséquences que l’on sait sur le destin de l’humanité.
D’après l’antique tradition grecque qu’on trouve chez Hésiode, Pandora fut la première femme humaine, inventée et bricolée par les dieux pour punir l’humanité. Ravissante et sotte, elle ouvre la jarre interdite, d’où s’échappent les maux innombrables qui, depuis, volent très bas et[...]