photo Nour Ayadi

Nour Ayadi

Lecture - Conte - Poésie, Chorale - Chant

Dijon 21000

Le 26/01/2025

La jeune prodige Nour Ayadi déploie l’étendue de ses dons, de la grâce de Rameau à la puissance des visions dantesques de Liszt, en passant par la poésie virtuelle de Debussy. C’est avec la délicatesse de l’art du clavecin baroque que commence ce récital, puisque la Suite en ré de Rameau, intégrée au Deuxième Livre de 1724, contient certaines des plus belles pièces du compositeur, entre mélancolie effusive, humour primesautier et visions mystérieuses. Debussy, lui-même auteur d’un Hommage à Rameau, est représenté par le vertige tourmenté et virtuose de ses Masques de 1904, offrant le versant «noir» de son inspiration verlainienne, et par D’un cahier d’esquisses, dont la séduction presque aussi visuelle que sonore annonce les Estampes et les Images. Couronnement de la deuxième « année de pèlerinage», Après une lecture de Dante est une pièce furieuse, épique, infernale, lugubre, déchaînée, qui atteint, en amont de la Sonate en si mineur, un sommet du piano lisztien. Véritable éventail du romantisme de Schumann, les Études symphoniques adoptent en réalité la forme du thème avec variations, passant de la plus fracassante virtuosité à l’impondérable poésie nocturne.

photo Orchestre Dijon Bourgogne & Chœur de l'Opéra de Dijon

Orchestre Dijon Bourgogne & Chœur de l'Opéra de Dijon

Musique, Chorale - Chant

Dijon 21000

Le 21/06/2025

Pour fêter la musique, son pouvoir sur les âmes et les corps, quoi de mieux que les galvanisants Carmina Burana de Carl Orff? Entre sacré et profane, table des ripailles et autel des prières, cette partition hors-normes est un véritable hymne à l’art des sons. C’est au cours des années 1935 et 1936 que Carl Orff, découvrant des poèmes médiévaux du monastère de Benediktbeuern, décida d’en sélectionner vingt-quatre pour assembler le livret d’une cantate profane. Sur les manuscrits, le latin côtoyait le Haut-allemand en un joyeux mélange, de même que les références sacrées s’appliquaient à des sujets on ne peut plus terrestres: la fortune, le retour du printemps, la luxure, les plaisirs de l’alcool et du jeu… Puissant et charismatique, le style musical de Carl Orff frappe par son accessibilité: loin du modernisme de ses contemporains Bartók, Stravinski ou Schoenberg, il s’inspire de l’art de la Renaissance et du début du Baroque pour déployer des structures à la fois simples et grandioses, intensément euphoniques. Avec son célèbre chœur introductif, Ô Fortuna, que tant de spectateurs associent aux chevauchées nocturnes du film Excalibur, la partition de Carl Orff, tout anachronique[...]