EXPOSITION « RAYLEIGH»

L'Espace Saint-Ravy a le plaisir d'accueillir l'exposition Rayleigh de Guillaume Boilley du 8 au 30 mars 2025. Au travers de peintures, d'installations et de vidéos produites pour l'exposition, l'artiste invite les visiteurs au cœur d'un incendie, comme une manière de soulever le désastre écologique à venir tout en jouant de l'esthétique du sublime.

VERNISSAGE LE 7 MARS 2025 18H30
En présence de Guillaume Boilley

En 2017, un feu de forêt à Grabels teinte le ciel de Montpellier de rouge. Guillaume Boilley découvre alors le phénomène de la diffusion de Rayleigh. Il démontre que la couleur du ciel est liée à la rencontre de la lumière du soleil et des molécules d'air présentes dans l'atmosphère terrestre. Découvert par John William Strutt Rayligh à la fin du XIXè siècle, ce phénomène affecte les hautes couches de l'atmosphère dont celle qui donne sa couleur bleue au ciel ou orangée lors du coucher du soleil. Précisément, ce phénomène est produit lorsque la taille des molécules diffusantes est inférieure à la longueur d'onde du rayonnement. Lors des feux de forêt, c'est également ce phénomène qui donne des couleurs rouges au ciel. Les particules fines issues de la fumée modifient alors la longueur d'onde du spectre lumineux. Guillaume Boilley est frappé par le contraste entre la beauté surréaliste de ce ciel orange et le drame du feu dévastateur. Plus que le beau, il s'agit d'une sensation de sublime, entre admiration et effroi, comme le dit Emmanuel Kant. L'artiste inscrit son travail dans ce paradoxe en imageant une fiction climatique où le monde est traversé par des incendies à cause des dérèglements climatiques provoqués par l'action humaine. Le chant d'un oiseau disparu rythme l'exposition, dont le climat se dérègle.

BIOGRAPHIE
Né à Montpellier et diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Montpellier en 2021, Guillaume Boilley pratique la peinture, l'installation et la vidéo pour explorer les problématiques et les conséquences du réchauffement climatique : feux de forêt, montées des eaux, sécheresses et autres transformations des paysages provoquées par l'humain. Par son approche d'artiste engagé, il collecte tel un écologue ou un chercheur les preuves attestant des rapports entre l'humain et son environnement vivant et non vivant.
Après plusieurs expositions monographiques et collectives, et des résidences ( Maison Daura, 2022 ), il est actuellement lauréat du programme Saison 6 porté par le MOCO. Après un séjour et une exposition collective à Toronto, Canada, les lauréats présenteront une exposition à Liverpool, Angleterre cet été.