photo Orchestre Philharmonique de Radio France, Concert #2

Orchestre Philharmonique de Radio France, Concert #2

Musique, Danse - Bal - Cabaret, Competition sportive

Dijon 21000

Le 28/03/2025

Qui peut résister au début puissant et tellurique du premier Concerto de Brahms? Pour ce second volet de leur superbe diptyque, Sir John Eliot Gardiner et Alexandre Kantorow font fusionner le piano et l’orchestre, avant que ne retentisse, gorgée d’âme slave, l’une des plus attachantes symphonies de Dvorák. Œuvre d’un jeune homme de vingt-et-un ans encore sous l’influence de Robert et Clara Schumann, le Concerto n°1 de Brahms connut des débuts chaotiques: conçu d’abord comme une symphonie, il fut incompris lors de sa création en 1859, puis franchement sifflé à Leipzig! On peine à le croire tant la splendeur de la partition fait aujourd’hui consensus, avec son premier mouvement au début véhément (qui fit tout de même l’admiration de Bruckner!), son Adagio en forme de cantique intériorisé, et son Finale enjoué, aux accents populaires et dansants. Caractéristique de sa période «slave», la Symphonie n°6 de Dvorák (1880) s’ouvre avec un Allegro d’une grande sérénité, véritable démonstration d’écriture orchestrale. L’Adagio qui suit, au climat nocturne, magnifie les timbres instrumentaux tout en ménageant des incises dramatiques. À la place du traditionnel Scherzo, Dvorák insère[...]

photo Orchestre des Champs-Elysées

Orchestre des Champs-Elysées

Musique, Competition sportive

Dijon 21000

Le 20/05/2025

Après s’être confronté la saison passée à la profondeur du Requiem de Mozart, l’Orchestre des Champs-Élysées est de retour pour une magistrale démonstration beethovénienne confiée à la baguette experte de Philippe Herreweghe. Créée en 1807, la Symphonie n°4 est une œuvre pleine de charme, dont Schumann a déclaré qu’elle était, entre l’Héroïque et la célèbre Cinquième, « comme une mince fille de la Grèce entre deux géants nordiques»! Malgré son introduction lente et inquiétante, le premier mouvement déborde de grâce, précédent un Adagio dont la mélodie, d’une inexprimable tendresse, subjugua Berlioz. Viennent ensuite un Scherzo énergique, tout en contrastes de nuances, suivi d’un Finale bouillonnant, en forme de mouvement perpétuel. Six années à peine plus tard, Beethoven connaissait avec sa Symphonie n°7 l’un des plus grands triomphes publics de sa carrière. Après un mouvement initial d’abord majestueux puis rythmiquement explosif, vient l’illustre Allegretto, admirable et obsédante marche qui s’orne peu à peu d’admirables contrechants. Enjoué, le Scherzo libère l’esprit de la danse bien qu’il cite une mélodie liturgique; quant au Finale, il est l’exemple même de la déflagration[...]