photo Chester Watson & Elaquent

Chester Watson & Elaquent

Musique

Marseille 13000

Le 18/02/2025

Mais après quelques années de hauts, de bas et d’odyssées traumatisantes, il a pu regarder droit dans l’abîme et le vaincre. Cette confiance retrouvée s’est manifestée sur “fish don’t climb trees”, l’album de 2023, en grande partie autoproduit, qui l’a réaffirmé comme l’un des plus grands auteurs de rap. La volonté d’étendre son répertoire en continu et de plonger plus profondément dans le moindre gouffre a fait de Watson l’un des catalogues les plus discrètement gratifiants du hip-hop. Au cours de la dernière moitié de la décennie, il a sorti Project 0, la version “apex predator” du style qu’il avait développé depuis sa percée une dizaine d’années auparavant, avec l’entêtant “Phantom”, écouté en streaming plus de 10 millions de fois. Il y a eu “A Japanese Horror Film”, l’album complet de 2020 qui sonne comme une petite équipe d’assassins formés à l’art de l’hypnose, et l’EP glitchy et percussif de l’année suivante, 1997. Tout cela a servi de prélude à une année 2024 dynamique, au cours de laquelle Watson a sorti deux EP : le premier, “Winter Mirage”, se veut un voyage kaléidoscopique avec le producteur japonais Ill Sugi ; le second “Montisona”, est une autre odyssée[...]

photo Métal mémoire, Philippe Foch, Maxime Lance / Modulation #7

Métal mémoire, Philippe Foch, Maxime Lance / Modulation #7

Manifestation culturelle

Marseille 13000

Le 18/02/2025

Sur le plateau, un ensemble de plaques ou lames de métal (cuivre, étain, acier...) sont suspendues verticalement, comme un clavier : de la plus fine (0,1 mm) à la plus épaisse. Conçu par Philippe Foch comme un véritable instrument, cet ensemble se joue soit en brassant l’air sans toucher la matière, avec des plumes ou des grands balais africains, avec les doigts en tordant les plaques (en utilisant la technique des tablas) ou encore avec des mailloches sur le métal le plus épais des grandes plaques. Ces lames et plaques sont aussi le support de projection d’un film «fait main» : des images évoluant dans les couleurs et les lumières d’une marche automnale en Auvergne, d’un jardin au printemps jusqu’aux reflets sur l’eau d’un soleil aveuglant : un film fait de matières d’éléments naturels, un théâtre des rêves. Lui seul éclaire le plateau. Les plaques deviennent des tableaux complexes et vivants, qui par leur propre jeu de matière et de réflection de la lumière, donnent toute la puissance à l’image. Le travail sonore et musical se veut étroitement lié au matériau lumineux d’un monde vibratoire délicat, caressé, soufflé jusque dans la torsion, la saturation et l’aveuglement.[...]