informations générales
38 rue Guillaume Puy
Avignon
- 04 90 85 00 80
- Personnes à mobilité réduite, Personnes malvoyantes, Personnes malentendantes
- Payant
- Du 29/10/2021 à 20:00 au 29/10/2021 à 21:00
La Divine Comédie, Dante Alighieri
Chants, commentaires et histoires d’une âme en quête de salut dans la Divine Comédie de Dante Alighieri.
Spectacle en italien, surtitré en français
Un jour, le mince filet de sécurité s’est dénoué et nos certitudes sont tombées une à une : santé, éducation, travail, avenir, démocratie.
Dans de nombreux endroits, la guerre, la faim et la terreur s’ajoutent. Méfiance et angoisses subtiles et quotidiennes grandissent partout. Quelqu’un se souvient qu’après tout, la fin du monde est déjà arrivée, pour d’autres, ce sont les signes d’une apocalypse à venir.
Peut-être qu’il ne nous reste plus qu’à prier.
Six chants de la Divine Comédie, probablement les plus connus. Six étapes d’un pèlerinage « au milieu du chemin de notre vie » : Le voyage (Le premier chant de l’enfer), La Femme (Francesca, le V), l’Homme (Ulysse, le XXVI), le Père (Ugolin, le XXXIII) ), la Petite Fille (Picardie, la III du Paradis), la Mère (Vierge Mère, la XXXIII du Paradis).
Il s’agit de la Comédie Humaine de Dante, une route qui s’avère jalonnée de figures « parentales » : ce qui la compose, en l’occurrence, est le dessein d’une famille.
Ce sont des paroles incantatoires, celles de la Divine Comédie, des paroles thaumaturgiques, des rituels. Éternellement répétées comme des prières.
Les chants ne sont pas expliqués et, même si, pour être toutes à fait honnête, elles peuvent parfois sembler incompréhensibles à l’écoute, ce sont elles qui nous expliquent ce qu’il nous arrive. Des histoires naissent de la lecture des chants.
Le côté obscur de l’homme, l’aspect merveilleux et terrible du père, la sainteté des enfants, la prison de la femme, la grandeur de la mère qui nous montre la seule voie possible : la réunion des opposés, l’harmonie des contraires. Un voyage riche, surprenant, et par-dessus tout, réconfortant.
Comme la prière.
C’est une femme qui chante et raconte des histoires.
Parce que, le plus souvent, ce sont les femmes qui, sans médiation, prononcent le désir de paix.
Et parce que l’âme a sûrement une voix féminine.
Une femme isolée du monde, dans son jardin, dans une nuit noire crée pour elle un îlot de paix. Nous connaissions aussi ces îlots de paix, alors que nous étions troublés par ce qu’il se passait à l’extérieur : quand nous y pensions véritablement, ces moments étaient souvent des moments de poésie – meilleur instrument pour comprendre le monde rapidement et en profondeur. Peut-être que pour suivre les transformations complexes que nous sommes en train de vivre, il serait bon que tous disposent d’une bonne réserve de poésie.
Je l’ai fait, quand la prophétie de la femme isolée dans le jardin est devenue réalité, et à partir des chants de la Vierge Mère j’ai interprété toute la Divine Comédie : c’était comme vivre plusieurs vies et je me suis offert un petit coin de paradis.
Enfant, je rêvais de devenir une sainte. Mais pas martyre sainte, parce que le martyre de fait ne me convainquait. Simplement sainte.
Mais je ne suis pas devenue une sainte : je suis devenue comédienne.
Pour devenir saint, il faut prier.
Raconter des histoires, c’est un peu comme prier.
Comme nous l’enseigne Italo Calvino dans “Les villes invisibles, c’est chercher au milieu de l’enfer ce qui n’est pas l’enfer et le faire durer, lui donner de la force.
DISTRIBUTION
T.P.E Fondazione Teatro Piemonte Europa
C.T.B Centro Teatrale Bresciano
De et avec : Lucilla Giagnoni
Collaboration aux textes : Marta Pastorino
Musiques originales : Paolo Pizzimenti
Scènes et lumières : Lucio Diana et Massimo Violato
Secrétaire de production : Elisa Zanino
Remerciements à Paola Rota