informations générales
- Du 06/07/2022 au 04/09/2022
En partenariat avec Cultures Nomades Production,
Du Mercredi 6 Juillet au Dimanche 4 Septembre, à BISOUS
4 août 2020, 18h06, le port de Beyrouth au Liban subit la plus terrible explosion de l’Histoire, après celles d’Hiroshima et de Nagasaki. Le pays s’effondre.
À travers son art, la franco-libanaise Naïade Delapierre tend à mettre en lumière cette réalité “explosive”, celle d’un pays meurtri et qui sombre dans une crise multiple (politique, économique, financière et sociale).
Les installations de l’artiste plasticienne alliant verres brisés, papiers pliés, déchirés, vidéos et documents audio, sont nées à la suite de cette dernière tragédie et aux drames successifs du Liban.
Son exposition “Beirut 6.06 p.m.” présente un ensemble d’installations, toutes liées aux différents malheurs qui ont heurté l’histoire du pays et qui affaiblissent les Libanais de jour en jour. Ainsi, quand le verre brisé des œuvres “Beirut 6.06 p.m.” et “04.08.2020” évoque la puissance dévastatrice de la déflagration (et les traumatismes qui y sont liés), il ne manque pas de faire remonter à la surface les souvenirs douloureux des multiples bombardements israéliens sur le Liban depuis 1967, évoqués par les 5 000 avions de papier dans l’une de ses éloquentes créations “T’as vu l’avion“.
Des installations et des œuvres plastiques pour venir en aide à un pays et son peuple en mobilisant les citoyens. Pour cela, cette exposition tournera pendant plus d’un an, dans plusieurs villes en France (Arles, Paris, Toulouse…) mais aussi à l’international (Beyrouth, Casablanca, Dakar, Marrakech…). De nouvelles villes rejoignent le projet.
A cette occasion, Wajdi Mouawad, directeur du théâtre national de La Colline (Paris) et surtout l’un des plus grands dramaturges et metteurs en scène contemporains, nous fait l’honneur de participer à l’exposition avec le film de son allocution à l’Institut du Monde Arabe, tourné au lendemain de l’explosion de Beyrouth.
Naïade Delapierre est le fruit de l’union de l’Orient et de l’Occident. Diplômée des Beaux Arts de Toulouse, cette jeune artiste mêle habilement arts plastiques et danse dans son travail. C’est ici un petit bout d’elle-même qu’elle nous livre, avec une grande maturité, une parcelle de son identité libanaise, transmise par sa mère danseuse et chorégraphe Lamia Safieddine.