L'enfant éternel d'après le roman de Philippe Forest

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  • Théâtre de L'avant scène de Trélazé

    Trélazé

  • Payant
  • Du 18/10/2018 à 20:30 au 20/10/2018 à 22:00
Mise en scène : Marion Bourdain Interprétation : Thierry Pavard « L’enfant éternel » est un roman, « une entaille faîte dans le bois du temps ». Philippe a perdu Pauline, sa fille de quatre ans atteinte d’un cancer, un an plus tôt. Philippe écrit pour nous raconter cette dernière année passée auprès de sa fille qui fut « la plus belle de toute sa vie ». Nous traversons avec lui ce chemin de l’écriture de l’indicible perte qui l’amène à convoquer les souvenirs de tendresse partagée tout en se révoltant contre la fatalité et les hypocrisies de la société face à ceux qui sont appelés à mourir. Car « la vie est un manga, c’est certain. Le sublime n’y va jamais sans le grotesque. On passe sans cesse du tragique au bouffon ». Grâce à Pauline, il découvre l’accès au monde de l’imaginaire qui le fait s’envoler avec Peter Pan vers ce pays où on ne grandit pas, où le temps n’a pas de prise. C’est un drame plein de lumière que traverse le personnage. Parce que le drame est là, nous avons cherché dans l’œuvre à mettre en jeu ce qui était sur le papier, à libérer la parole du romancier pour qu’elle traverse le corps de l’acteur. Celui qui est sur scène est « notre » représentation de l’auteur, qui se fait acteur et donne corps à un roman. « J'ai fait de ma fille un être de papier. J'ai tous les soirs transformé mon bureau en théâtre d'encre où se jouaient encore ses aventures inventées. Le point final est posé. J'ai rangé le livre avec les autres. Les mots ne sont plus d'aucun secours. Je fais ce rêve. Au matin, elle m'appelle de sa voix gaie du réveil. Je monte jusqu'à sa chambre. Elle est faible et souriante. Nous disons quelques mots ordinaires. Elle ne peut plus descendre seule l'escalier. Je la prends dans mes bras. Je soulève son corps infiniment léger. Sa main gauche s'accroche à mon épaule, elle glisse autour de moi son bras droit et dans le creux de mon cou je sens la présence tendre de sa tête nue. Me tenant à la rampe, la portant, je l'emmène avec moi. Et une fois encore vers la vie, nous descendons les marches raides de l'escalier de bois rouge. »
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