informations générales
Place du Capitole 31000
Toulouse
- 05 61 12 11 16
- Personnes à mobilité réduite, Personnes malvoyantes, Personnes malentendantes
- Gratuit
- Du 10/10/2021 à 10:00 au 10/10/2021 à 19:00
Le Forom des langues du monde a pour ambition de présenter le plus de langues possibles, toutes sur un pied d’égalité, en mélangeant sur la place publique un forum de type animation populaire et des débats de haut niveau accessibles au plus large public. Plus d’une centaine de langues représentées, des initiations aux langues et des animations toute la journée.
LES LANGUES REPRÉSENTÉES AU FOROM DES LANGUES DE TOULOUSE:
Certaines associations des langues seront absentes cette année en raison du contexte sanitaire. albanais, allemand, amharique, anglais, arabe littéral, arabe marocain, arabe libanais, araméen, arménien, assyrien, assyro-babylonien, bamiléké-bafoussam, baghirmi, bambara, bangla, baoulé, basaa, basque (euskara), bangla, berbère, bété, bosniaque, breton, bulgare, bulu, castillan, catalan, chinois cantonais et mandarin, comorien, coréen, créole antillais, créole haïtien, créole réunionnais et guadeloupéen, croate, danois, dari, dioula, dimli, djerma, espagnol de Colombie et du Chili, esperanto, estonien, fang, français, filipino, georgien mingrelien, grec moderne, guerze (Kpèlle), haoussa, hébreu, hindi, hongrois, indonésien, italien, japonais, kabyle, kanak, khmer, kibushi & kimahoré, kinyarwanda, kissi, kurde, kurmandji, laotien, langues béti du Caméroun, langues des signes française, lingala, lori, luganda, malinké, mahorais, malgache, malagasy, medumba, mongol, monténégrin, munukutuba, néerlandais, népalais, norvégiens, nzebi, occitan, ourdou, pachtou, persan d’Afghanistan, peul, picard, polonais, portugais & lusophonie, punu, québécois, quechua, roumain, russe, romani, sango, sara, senoufo, serbe, soureth, shimaore, slovaque, soussou, suédois, tagalog, tamazight, tamachek, tamoul, tchèque, téké, thaï, ukrainien, turc, uropi, vietnamien, wolof, yiddish, zaza.
Initiations aux langues sur de nombreux stands : renseignements à l’accueil.
LES ANIMATIONS.
Danses du Népal, chants du Chili, musiques et danses basques, yoga dansé (nitra-yoga) et danses Bollywood, danses classiques indiennes, jeux étymologiques en grec, origami coréen et japonais, chants gospel, danses assyriennes, démonstration de kung-fu, danses pachtounes, gwo ka : chants et danse de Guadeloupe, danses de Guinée, danses thaïlandaises, interprétation de musique arménienne par les enfants de l’école, défilé des candidates à l’élection de Miss Afrique Midi-Pyrénées, danses et théâtre romani, café des langues, danses orientales, folklore de Colombie, danses et arts martiaux des Philippines (arnis), dabké et Lezgy du Liban, pop coréenne, ateliers masques naturel mahorais et danse Chigoma… jeux de société et initiation à la LSF, à l’alphabet cyrillique, à la calligraphie mongole, chinoise, française, arabe, araméenne
Pour dire l’importance de cette édition, après un an d’interruption, et souligner l’importance de tous ces soutiens, il nous faut rappeler ici les principes originels d’organisation de notre Forom :
1) égalité des stands posant matériellement et spectaculairement la découverte de la linguistique contemporaine que toutes les langues sont égales anthropologiquement (pour aller vite : elles peuvent toutes dire ce que les peuples qui les parlent ont besoin de dire), ce qui implique qu’il n’y a pas de caractères des langues, qu’il n’y a pas de langues plus ceci ou cela que les autres (plus riches, plus claires, plus belles, etc.), comme on l’entend encore partout, et hélas dans des institutions majeures de la société française ;
2) considération subséquente que tout ce que parlent les hommes (au sens générique et neutre du terme) sont des langues, qu’il n’y a donc pas de sous-langues, donc pas de sous-hommes ;
3) tenue des stands par des locuteurs et non des intermédiaires, par des associations et non des institutions ou des entreprises commerciales ;
4) gratuité totale des stands pour ces associations et commerce non étroitement culturel limité ;
5) implantation du Forom sur la place centrale de la ville, éminemment civique (devant la Mairie), choix fait pour renforcer le sentiment de concitoyenneté (qui ne donne que des devoirs, et non des droits, contrairement à la citoyenneté) des habitants de la ville dont langues et cultures premières ne sont pas la langue et la culture française ;
6) liberté pour les associations de présenter ce qu’elles veulent pour illustrer leurs langues, à l’exception de toute propagande et prosélytisme politique ou religieux, ce qui introduirait une rupture dans le caractère uniquement civique (concitoyen) de nos rassemblements ;
7) conjoindre à la présentation des langues sur les stands et à diverses animations (musiques, danses, contes, théâtre, jeux, etc.), une ou plusieurs conversations centrales en plein air sur la place, ouvertes à tous, ayant pour but premier d’explorer sans fin la validité des principes originels de l’action et d’échanger sur tous les sujets concernant la langue, les langues et le langage, en mélangeant tous les types de publics, d’intervenants et de domaines d’intervention ;
8) en soutenant tous les projets visant à organiser ailleurs des Foroms ou Fêtes des Langues du Monde reprenant au minimum le principe 1) et le principe 6) du Forom de Toulouse.
Grâce à ses principes, et à leur durable application dans l’action, le Forom a connu un grand succès à Toulouse et dans d’autres villes de la Région, en France et dans le monde (une cinquantaine de villes s’y sont essayées, trente-cinq d’entre elles en organisent régulièrement), nos principes et nos thèses ont été discutés dans de nombreux colloques internationaux et dans de nombreuses publications) alors que nous ne sommes qu’une modeste association locale, qui n’est adossée à aucune institution et qui n’est organisée que par des bénévoles.
Les Toulousains et les habitants de notre région ne sont pas, à notre avis, assez fiers de cette oeuvre. Tous ne la connaissent pas encore, ou pas assez bien. Il est vrai que ce qui fait connaître une oeuvre de ce genre au grand public, à savoir les médias nationaux, nous manque. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est inconcevable pour les responsables et les acteurs de ces médias que la “province” 1 puisse penser plus haut et plus fort que la capitale dans un domaine tel que les langues et la culture, avec des conséquences sur la conception générale sur la langue et la culture françaises. Qui est leur domaine réservé. D’autant que nous mettons dans “toutes les langues” celles de France, qu’ils considèrent hautainement, alors que cela est obligatoire dans une démarche d’inspiration expérimentale, scientifique. Retrancher une seule langue de “toutes les langues” est, d’emblée, rendre impossible l’universalité recherchée (dont se vante sans cesse l’idéologie française commune).
Cependant que cette idéologie et ses servants traînent, avec toutes les conséquences pratiques que nous savons, nous avançons : notre conversation de ce dimanche 10 octobre portera sur notre Appel à la traduction en 1000 langues (pour dire beaucoup) que nous avons lancée il y a quelques lustres et qui connait aujourd’hui un regain d’intérêt, de la Déclaration des Devoirs envers les Langues et le Langage qu’Henri Meschonnic a rédigée à notre demande pour le Forom des Langues de Toulouse en 2006, qui est discutée partout par de nombreux intellectuels et personnes de culture et de cultures, et qui prend souvent à contre-pied nombre de déclarations (pour les droits des langues) défendues par des institutions nationales ou internationales, voire des gouvernements, et qui devrait constituer, à notre avis, un attendu et un complément à la Déclaration dite Universelle des Droits de l’Homme (vous trouverez cet Appel et la Déclaration des Devoirs sur le site du Carrefour (https://www.declaration-langueslangage. net/index.php/2021/09/07/appel-a-la-traduction/) et il sera distribué en version papier à tous les participants à la conversation).
Avec cet Appel, Toulouse, le Département de la Haute-Garonne et la Région Occitanie se placent aux premiers rangs de la politique visant à organiser la vie des idées, en France et ailleurs. (Note 1 : pour cette question, voir le livre Notre Occitanie, de Claude SICRE et d’Hervé DI ROSA (éditions Anagraphis) qui sera disponible sur le stand du Carrefour.)
C. SICRE,
Président du Carrefour Culturel Arnaud-Bernard
Concepteur du Forom des Langues