Sublimation!

Sublimation !

avec les peintures semi-figuratives de Constance Robine, figuratives de Jean-Claude Quinette, Abstraites de Nelly Carnet et les culptures de Paul Maulpoix

L’exposition ayant pour fil conducteur le titre Sublimation ! réunit peintures, sculptures et textes poétiques qui accompagnent les œuvres plastiques.

Nous empruntons la notion « sublimation » au psychanalyste Freud. Pour Freud la sublimation tire ses forces de la pulsion qui se déplace vers un but non sexuel en investissant des objets socialement valorisés sur la base de partage d’idéaux telles que certaines activités humaines et créations littéraires, artistiques et intellectuelles. Une énergie, ou pulsion de vie, est déplacée pour offrir une satisfaction tant à celui qui en est à l’initiative qu’à celui qui la reçoit à travers l’œuvre.

Dans sublimation, nous entendons « sublime », c’est-à-dire élévation, emportement et passage d’un état à un autre. Il semble se doter de valeurs positives. Sublimer n’est cependant pas nécessairement embellir, créer du beau, même si cela est généralement le cas. C’est tout au moins faire acte de libération par le fait même de projeter des ressentis aussi bien positifs que négatifs à travers un matériau travaillé : une joie, une souffrance, une tristesse… Si la création a pour matière l’existence même, elle relève aussi de l’impossible concernant l’Objet visé toujours à venir.

Quelqu’elle soit, la création se regarde et ne peut se toucher. L’œuvre est la seconde peau du créateur. Elle est cryptée, chacun y cherchant son sens.

L’exposition proposée offre différentes figures de libération, de légèreté, d’inquiétude, de souffrance, d’idéal visé… que des formes, des couleurs, des mouvements, des traits, des matières et des touches retranscrivent. Nous terminerons cette présentation avec un titre parlant que Henri Maldiney donna à son ouvrage sur la création : « L’art, l’éclair de l’être »… Au cœur de son secret, l’art n’a donc pas de prix…