informations générales
Rue du Moulin
Jouy-sous-Thelle
- 03 44 49 15 15
- Personnes à mobilité réduite,
- Payant
- Du 17/03/2016 à 20:00 au 17/03/2016 à 22:00
Et le récit d’une citadine venue apprendre « comment oser le vivant tout en côtoyant la mort » pour revenir « terrassée, parce que la mort, personne, ici comme ailleurs n’est prêt
à s’y confronter ». Trois acteurs, deux hommes et une femme, prêtent leur voix aux mots de l’auteur plus qu’ils n’interprètent un rôle. Trois acteurs qui se passent la parole, se la reprennent, chuchotent, racontent à la place de Catherine Zambon qui n’est jamais loin. Quel que soit le lieu où il est joué, le spectacle repose sur l’acteur qui dit le texte au plus près du public. Tout se noue dans cette proximité où il ancre son regard dans celui du spectateur.
En immersion dans le monde agricole, j’ai accepté de travailler près des bêtes, de traire, de fouiller des vaches, de suivre les uns et les autres dans les étables, les champs, chez le vétérinaire, à l’abattoir, aux réunions agricoles, à la cabane de chasse. Je me suis souvent demandé pourquoi je me pliais à cet exercice qui appelait une forme d’isolement. J’ai suivi une intuition plus charnelle que poétique. Je me suis épuisée à être stagiaire agricole et sociologue. Et, tandis que j’épousais ces figures, une histoire s’écrivait. J’ai appris à aimer les vaches. Les chèvres. Pour les humains, c’était déjà fait. J’ai compris que si on approche du monde agricole, certes on mesure le lien de l’homme à la terre, à l’agro-alimentaire mais aussi l’attachement de l’homme à l’animal. En tout cas, moi, c’est ce qui m’a bouleversée. Il y a des tracteurs magnifiques et des salles de traites qui ressemblent à 2001 l’Odyssée de l’espace. Mais partout il y a des animaux. Partout.
Catherine Zambon