Je t’aime plus que ma douleur

Arthur Deschamps invente et met en scène une histoire de maladie d'amour et peut-être même d'amour de la maladie. Tout comme ce fut le cas pour lui dans la vraie vie, son protagoniste Tom est confronté à un mal inexpliqué : une méchante sinusite doublée de douleurs oculaires et crâniennes. Tel un chercheur d'or, le patient se lance en quête d'un diagnostic tout au long du spectacle. Armé de lunettes de soleil, il passe d'un médecin à l'autre comme une bille de flipper, exaspère une infirmière cleptomane, fascine un malade qui rêve de devenir une star et séduit Anna qui pense enfin avoir trouvé un homme qui ne la regarde pas. Dans les rues de la ville et les couloirs de l'hôpital, entouré de patients décalés, Tom devra trouver une issue à cette situation invraisemblable. Dans la continuité de ses deux précédentes pièces, Arthur Deschamps crée un prétexte à chauffer nos zygomatiques, à décaler la réalité et à s'en amuser. Sur scène, une brigade de comédiens nous invite à rire de la suffisance du médecin, des situations grotesques que la peur de mourir peut entraîner, enfin de l'obstination ridicule de ces personnages qui nous ressemblent tant.