Quintet

« Maud – Je ne suis rien venue reprendre, Paul, merde ! Théo – Je crois qu'on ferait mieux de partirLouise – Mais personne ne va partir ! Vous venez à peine d'arriver ! Maud – C'est peut-être mieux pour tout le monde. Ce n'était pas une bonne idée. Paul – Qu'est ce qui n'était pas une bonne idée ? Louise – Il fait nuit, et vous avez déjà fait une longue route pour venir ici. Ce ne serait vraiment pas prudent de partir maintenant. Théo – On trouvera des chambres à l'hôtel. Lucie – Quel hôtel ? Paul – C'est complètement con. Il n'y a pas d'hôtel par ici. Il n'y a rien. Maud – Tu as raison, il n'y a plus rien par ici. »



Théo accompagne Maud chez Paul qu'elle a quitté depuis 25 ans. Là où leur histoire s'est achevée, elle le retrouve entre sa sœur Lucie, et Louise, sa nouvelle compagne. La tension palpable de la soirée s'étiole à la faveur de la nuit. Comme une vie entière à rejouer pour recomposer la partition de ce quintet désaccordé et curieusement soudé par un passé si présent...

Thierry Simon signe un huis clos existentialiste qui oppose l'inconstance de l'amour à l'infinitude des sentiments. Un texte tout dans l'urgence de partir et de revenir, de rompre et de renouer, d'oublier et de se souvenir avant qu'on ne s'efface. Les personnages évoluent dans un atelier d'artiste, lieu absolu de création et de recréation, où chacun saura trouver son éternité.