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Saint-Denis
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L'intensification des systèmes agricoles par le recyclage des déchets organiques est un enjeu majeur pour augmenter la fertilité des sols et la production végétale qui en découle tout en préservant l'environnement.
Ces déchets apportent au sol une forte diversité d'éléments et de substances, tels que des nutriments, du carbone mais aussi diverses substances chimiques contaminantes. Parmi celles-ci, les contaminants traces organiques (CTO) sont, de loin, les substances dont la diversité de nature et de comportement est la plus forte. Le manque de connaissances scientifiques quant à leur devenir après apport au sol, associé à de potentiels impacts éco-toxicologiques négatifs (e.g. perturbateurs endocriniens, antibiorésistance) et aux faibles contraintes réglementaires actuelles, constituent un enjeu crucial de durabilité pour la valorisation agronomique des déchets organiques. Cette problématique est particulièrement prégnante dans les pays du Sud, où il est nécessaire d'améliorer les connaissances et la capacité de caractérisation du devenir des CTO apportés par ces déchets organiques dans les agro-écosystèmes tropicaux.
L'objectif finalisé est de pouvoir évaluer les risques sanitaires et environnementaux lorsque les déchets sont recyclés en agriculture, notamment pour les cultures maraîchères en zone péri-urbaine.
Les questions scientifiques majeures auxquelles vous vous consacrerez sont de deux types :
Premièrement, il s'agira de quantifier l'abondance, la diversité et la variabilité des CTO dans les agroécosystèmes tropicaux où les déchets organiques sont apportés, et de caractériser l'historique de ces apports pour évaluer leur effet cumulatif éventuel. Vous mettrez en place une collaboration avec des laboratoires compétents pour doser les CTO. Cette question impliquera une réflexion sur la sensibilité des outils analytiques à mobiliser pour détecter, voire quantifier, les CTO dans les différentes matrices environnementales d'intérêt (déchets, sols, eaux et plantes). Il s'agira également de classer la diversité des propriétés des CTO, d'intérêt pour l'étude de leur écodynamique.
Deuxièmement, il s'agira de caractériser, puis de hiérarchiser les déterminants biogéochimiques majeurs de l'écodynamique des CTO les plus préoccupants. Cette question impliquera un travail expérimental - en conditions réelles et contrôlées - sur la compréhension des différents processus/mécanismes (rétention par les déchets organiques et le sol, dégradation biotique et abiotique, transfert vers les compartiments aquatiques et biologiques.) depuis la genèse des déchets et leur transformation hors-sol jusqu'à leur apport au sol. Il s'agira in fine d'en caractériser les dynamiques spécifiques dans quelques contextes tropicaux et d'en déduire des pratiques adaptées de gestion des déchets organiques contenant des CTO.
Profil souhaité
-Niveau bac+8 avec un doctorat en biogéochimie et ayant une formation solide en science du sol.
-Compétences en chimie de l'environnement ou sur les contaminants organiques en « traces ». Compétences en modélisation (in situ et in silico) ou expérience en utilisation d'outils de modélisation serait appréciée.
-Affinité pour l'interdisciplinarité, permettant d'utiliser des concepts et méthodes issus de diverses disciplines (e.g. géochimie, écologie, agronomie, chimie analytique).
-Capacité à établir des collaborations scientifiques avec des équipes internationales spécialisées sur la thématique des CTO (notamment UMR Ecosys Paris-Saclay).
-Compétences pour le travail en partenariat, aux Suds avec et pour les partenaires du développement. Une expérience dans un pays du Sud serait un plus.
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Ces déchets apportent au sol une forte diversité d'éléments et de substances, tels que des nutriments, du carbone mais aussi diverses substances chimiques contaminantes. Parmi celles-ci, les contaminants traces organiques (CTO) sont, de loin, les substances dont la diversité de nature et de comportement est la plus forte. Le manque de connaissances scientifiques quant à leur devenir après apport au sol, associé à de potentiels impacts éco-toxicologiques négatifs (e.g. perturbateurs endocriniens, antibiorésistance) et aux faibles contraintes réglementaires actuelles, constituent un enjeu crucial de durabilité pour la valorisation agronomique des déchets organiques. Cette problématique est particulièrement prégnante dans les pays du Sud, où il est nécessaire d'améliorer les connaissances et la capacité de caractérisation du devenir des CTO apportés par ces déchets organiques dans les agro-écosystèmes tropicaux.
L'objectif finalisé est de pouvoir évaluer les risques sanitaires et environnementaux lorsque les déchets sont recyclés en agriculture, notamment pour les cultures maraîchères en zone péri-urbaine.
Les questions scientifiques majeures auxquelles vous vous consacrerez sont de deux types :
Premièrement, il s'agira de quantifier l'abondance, la diversité et la variabilité des CTO dans les agroécosystèmes tropicaux où les déchets organiques sont apportés, et de caractériser l'historique de ces apports pour évaluer leur effet cumulatif éventuel. Vous mettrez en place une collaboration avec des laboratoires compétents pour doser les CTO. Cette question impliquera une réflexion sur la sensibilité des outils analytiques à mobiliser pour détecter, voire quantifier, les CTO dans les différentes matrices environnementales d'intérêt (déchets, sols, eaux et plantes). Il s'agira également de classer la diversité des propriétés des CTO, d'intérêt pour l'étude de leur écodynamique.
Deuxièmement, il s'agira de caractériser, puis de hiérarchiser les déterminants biogéochimiques majeurs de l'écodynamique des CTO les plus préoccupants. Cette question impliquera un travail expérimental - en conditions réelles et contrôlées - sur la compréhension des différents processus/mécanismes (rétention par les déchets organiques et le sol, dégradation biotique et abiotique, transfert vers les compartiments aquatiques et biologiques.) depuis la genèse des déchets et leur transformation hors-sol jusqu'à leur apport au sol. Il s'agira in fine d'en caractériser les dynamiques spécifiques dans quelques contextes tropicaux et d'en déduire des pratiques adaptées de gestion des déchets organiques contenant des CTO.
Profil souhaité
-Niveau bac+8 avec un doctorat en biogéochimie et ayant une formation solide en science du sol.
-Compétences en chimie de l'environnement ou sur les contaminants organiques en « traces ». Compétences en modélisation (in situ et in silico) ou expérience en utilisation d'outils de modélisation serait appréciée.
-Affinité pour l'interdisciplinarité, permettant d'utiliser des concepts et méthodes issus de diverses disciplines (e.g. géochimie, écologie, agronomie, chimie analytique).
-Capacité à établir des collaborations scientifiques avec des équipes internationales spécialisées sur la thématique des CTO (notamment UMR Ecosys Paris-Saclay).
-Compétences pour le travail en partenariat, aux Suds avec et pour les partenaires du développement. Une expérience dans un pays du Sud serait un plus.
