informations générales
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- 03-80-48-82-82
- Auditorium
Place Jean Bouhey
Dijon
- Le 27/05/2025
et Ouvertures témoignent des sorcelleries de « l'Enchanteur ».
Petit bijou offert en cadeau à son épouse Cosima pour le Noël de 1870, l'Idylle de Siegfried symbolise la perfection de l'art orchestral de Wagner. Car ce dernier, s'il fut un grand rénovateur du drame lyrique, ne fut pas par hasard admiré par les grands symphonistes que furent, entre autres, Mahler et Bruckner. Son art confondant de l'orchestre éclate dans ses Préludes et Ouvertures, comme celle, illustre, de Tannhäuser, où le solennel « Chant des pèlerins » s'oppose au chromatisme langoureux du Venusberg. En matière d'inexorable montée entraînant l'orchestre par lents paliers, jusqu'à l'acmé du romantisme érotique, le « Prélude et mort d'Isolde » de Tristan déploie ses charmes inégalés. C'est la nature qui est sublimée dans l'épisode des « Murmures de la forêt » de Siegfried, indescriptible expérience sonore, aux textures enchanteresses. Mélodies éthérées, effets inouïs ; on ne s'étonne pas que Luchino Visconti répondit, comme on lui demandait qui était le meilleur compositeur de musique de films : « Richard Wagner, bien sûr ! ».