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- Le 05/12/2024
La notion de patrimoine culturel émerge au cours du XIXe sous l'impulsion de l'état, qui en fait une conscience et une cause nationale, débouchant sur une politique de protection et de restauration inédite. Son périmètre, initialement dévolu aux sites, monuments et documents constitutifs de la nation, s'élargit au cours de la première moitié du XXe siècle et des Trente glorieuses, aux édifices et objets du quotidien qualifié de vernaculaire. Au patrimoine matériel s'adjoint le concept d'immatériel comme devant rendre compte de l'identité et à la diversité d'un pays, de ses usages et de ses traditions.
Cette acception nouvelle érige en « bien commun », digne de préservation et d'héritage, les caractères originaux d'une région naturelle et d'un passé historique propre à la civilisation rurale en train de s'éteindre. Par là-même, la culture élitiste et savante s'enrichit de savoirs « profanes » et ceux de l'oralité issus de l'expérience et de l'observation.
Ces traces et repères fondateurs, issus de cultures endogènes, se doivent-ils de faire face à l'uniformisation du monde. Le goût exprimé par nos contemporains pour le passé et les « aménités » d'un pays marquerait-il encore un intérêt pour les disciplines de l'ethnologie et de l'anthropologie culturelle si présentes en Mâconnais et en Saône-et-Loire, il y a près d'un siècle.