Melting tof

La soirée s'ouvre tout en poésie nostalgique, tendre et décomplexée avec Été 69. Jean ( marionnette à taille humaine créée et animée par Alain Moreau ) joue avec ses souvenirs. Il les met en scène et les projette sur écran à l'aide de petites marionnettes et de micro-caméras. Entre plan serré et champ large, le spectacle est une jolie mise en abîme.
Panier d'osier et nappe à carreaux / Prairies et buissons... ardents ! / A la recherche d'un coin d'ombre / Un couple se dérobe à l'abri des regards / Pique-nique torride...

Puis c'est au tour de Bernard d'entrer en scène. Mais, il se fait attendre. Il n'arrive pas à faire son entrée. Il réquisitionne son musicien, qui l'amène enfin sous le feu des projecteurs. Et là, telle une locomotive emballée sur la Missouri Pacific Railroad, Bernard file comme une balle sur les rails du blues et du rock'n'roll. Si rien ne l'arrête, c'est que dans son foyer brûle, d'un feu intense, alimenté par son amour infini pour la scène, une volonté de donner le meilleur de lui-même ! Bernard vit intensément, Bernard est la rage de vivre, Bernard est le rock'n'roll et Chaud must go on !

Confrontés à cette fragilité, cette impuissance du corps qu'amène le grand âge, les personnages de chacune de ces courtes formes trouvent des chemins singuliers pour exprimer la vitalité qui les habite encore, et peut-être plus que jamais.