Un pour la route

La compagnie Haut les crânes affiche la couleur : garder la tête haute, jouer pour nourrir la pensée et l'imaginaire. Sa conviction est la suivante : la culture et l'éducation sont des nécessités premières de l'humanité et doivent être accessibles à tous. C'est aussi un jeu de mots avec " l'olécrâne ", cet os du coude indispensable pour tendre la main à l'autre.

Un pour la route d'Harold Pinter. Traduction : Éric Kahane.
Dans un lieu qu'on ne pourrait situer, Nicolas, un interrogateur dont on ne sait s'il est juge, inspecteur ou bourreau, soumet à son inquisition les membres d'une famille emprisonnés parce qu'ils sont considérés comme étant des ennemis de l'État. Victor, le père, Gila, la mère, et Nicky, leur enfant de sept ans, subissent successivement la pression morale infligée par la parole insidieuse et les questionnements du tortionnaire. L'horreur de la torture physique, elle, n'est pas montrée, mais l'imaginaire nous la laisse appréhender, constamment présente. Vous glissez dans un huis clos qui vous confronte sans détour à la terreur totalitaire.

● Mise en scène : Sandra Trambouze
● Avec Bruno Bonomo et Franck Libert.