Une durée inhabituelle, la complexité sans précédent du premier mouvement, la grandeur terrible de la Marche funèbre, la vitesse extravagante du Scherzo...
Beethoven n'avait guère ménagé ses auditeurs lors de la création en 1805 de sa
Symphonie en mi bémol. Tout sembla fou à l'époque dans " l'Héroïque " ! Autre " agitateur " de
musique, Schönberg aura un destin posthume bien différent quoique tout aussi passionnant si l'on considère la seconde Symphonie de chambre qu'il fit créer en 1940 à New York, Sous le langage " moderniste ", le maître viennois y révèle une inspiration postromantique sombre et ardente à la fois, d'une richesse musicale inouïe. Quant à Richard Strauss, lui aussi aura connu de fracassants débuts.... Son juvénile premier
Concerto pour cor ( 1883 ) en tout cas, cette œuvre des " matins conquérants " s'il en est, constituera une introduction idéale à ce programme des " aventuriers de la musique ".