LES MIOCHES AU CINOCHE - Le piano magique

Programme de 3 courts-métrages dont l'un porte le même nom.

Chacun illustre à sa manière l'univers musical de Chopin et de Beethoven, dans un style graphique très personnel. Martin Clapp réalise son film avec des poupées, en stop motion, soutenu par les images de synthèses alors que Gabriel Jacquel anime ses personnages en 2D à l'ordinateur. Anne Kristin Berge réalise également son court-métrage en deux dimensions mais dans un style plus minimaliste et graphique.

Le piano de Clapp
Le Piano magique de Martin Clapp n'est pas sa première réalisation. Il était directeur de l'animation ( et co-réalisateur ) sur The Flying Machine qui reprend le pitch du Piano magique : des enfants sont aspirés dans le court-métrage alors qu'ils étaient allés le voir au cinéma avec leur mère qui part à leur poursuite au sein même du film. Mélangeant prises de vue réelles et animation, " The Flying Machine " est en production la même année que Le Piano magique dont il s'adapte. Clapp co-réalise cette version longue avec Geoff Lindsey qui avait écrit le scénario du Piano Magique et avec Dorota Kobiela. Cette dernière réalise cette même année 2011 le court-métrage " Chopin's Drawings " où deux enfants disparaissaient dans un piano pour rencontrer le jeune Frédéric Chopin, dont les compositions sont justement utilisées pour Le Piano magique.

Le diable au corps
Le court-métrage de Gabriel Jacquel, " Les démons de Ludwig ", reprend les personnages de sa mini-série, " Recto-Verso ", où deux petits personnages, apparentés à Dieu et au Diable, se battent dans des univers graphiques. Comme dans la série, on retrouve une absence totale de dialogues et une liberté narrative déroutante, transportant par exemple les protagonistes de l'intérieur d'un piano à un bateau pirate.

La couleur explose
" Pl. ink ", le court-métrage d'Anne Kristin Berge, met en scène un peintre minimaliste travaillant dans le silence et la concentration sur une série de carrés peints. Un enfant l'embarque dans un voyage à travers son imagination. Ils sont transportés sur un xylophone-jouet transformé en un piano volant. Les griffonnages de l'enfant se changent alors en immenses forêts et ses tâches d'encre en énormes monstres. L'élément du piano volant et la musique de Chopin reviennent, comme chez Clapp, mais servent ici à jouer de la couleur dans un univers fait de blanc. Le morceau choisit est cependant bien différent de celui du Piano Magique.

A partir de 10 ans.