Les 14 et 15 février 1945, 3900 tonnes de bombes sont larguées sur Dresde. Dès la fin de la
guerre, ce vaste champ de ruine marque profondément la construction des mémoires et représente, pour la jeune dictature est-allemande, un outil de propagande inestimable. Le cimetière Heidefriedhof, dernière demeure des victimes des bombardements, est alors choisi pour accueillir un immense complexe mémoriel, parsemé de monuments qui amalgament les mémoires et les modèlent aux besoins présents du régime. Pour la population désemparée, ces pratiques mémorielles et l'écriture de l'histoire qu'elles proposent esquissent une ébauche de réponse à la question : comment être allemand après le nazisme ?
En explorant le lieu et ses usages à travers les archives, cette
conférence vous invite à détricoter la