Concert / Lecture

W. G. Sebald né en Bavière en 1944, a été professeur de littérature. Ses 4 romans traduits en français furent écrits en allemand bien qu'il les écrivit en Angleterre où il vécut les vingt années qui précèdent sa disparition tragique dans un accident en décembre 2001.
" Les Emmigrants " ( Actes Sud, 1999 ), fut salué par la critique et par des écrivains renommés comme Susan Sontag, Paul Auster ou Arthur Miler comme une oeuvre d'exception. Le succès se confirma avec les trois livres suivants : " Les Anneaux de Saturne ", " Vertiges " et " Austerlitz ".
Tous traitent des mouvements de la mémoire qui associe des événements quotidiens banals avec des souvenirs, réels ou imaginaires, personnels ou culturels et forme comme une toile, un firmament intime.
Le style, d'une précision presque scientifique, est mêlé d'une ironie acerbe, de douce mélancolie et grandes percées lyriques qu'inspire l'émotion d'une soudaine vision de la beauté.
Sebald a vu le jour sous le feu des bombardements des villes allemandes des dernières années de la guerre. Il a rapidement fui une Allemagne frappée d'amnésie et de culpabilité, s'est voulu émigrant.
Il écrit comme un promeneur qui rapporte les histoires de personnes rencontrées, des lieux traversés.


Ce texte est la quatrième partie du recueil " Vertiges ".
C'est le récit du retour au village allemand où l'auteur a passé son enfance. Tout y a été modernisé ou encore a complètement disparu.
La chambre d'hôtel qu'on lui attribue se trouve à l'endroit où se trouvait la salle de séjour de ses parents... et c'est comme si la pendule du buffet venait à sonner de nouveau.
Les personnages de l'enfance reprennent vie : l'ancien patron unijambiste de l'auberge, Romana, la serveuse qu'il aimait secrètement, le chasseur Hans Schlag...
Une LECTURE pour que la voix de Yves Penay fasse entendre cette écriture remarquable, un CONCERT par le dialogue avec la contrebasse de Stefano Fogher qui vient ciseler de rythmes et de mélodies certains passages du texte qui prennent valeur de récitatifs, chansons, concertos...


A 20h30, au Petit Hall. Sur réservation.